Mon souhait
Quand pourrai-je vivre au village ?
Quand serai-je le possesseur
D'un champêtre réduit, asile du bonheur,
Qu'un bois de cerisiers ombrage ?
Tout auprès serait un jardin
Où croîtrait la laitue, où verdirait l'oseille,
Parmi de verts festons de lavande et de thym ;
Les murs seraient couverts d'une flexible treille,
Où pendrait la grappe vermeille ;
La figue y mûrirait à côté du raisin,
Et la fraise odorante aux pieds de la groseille.
Bordé de noisetiers, un limpide ruisseau
Environnerait mon empire,
Et mes désirs, j'ose le dire,
Ne passeraient jamais le cristal de son eau.
Plus satisfait que ceux que la fortune enivre,
Et dont l'avide coeur ne saurait se borner,
Avec peu j'aurais de quoi vivre,
J'aurais encore de quoi donner.
Jacquemard
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