jeudi 16 décembre 2021

Pour les enfants du monde entier


Pour les enfants du monde entier

Pour les enfants du monde entier
Qui n'ont plus rien à espérer
Je voudrais faire une prière
À tous les Maîtres de la Terre

À chaque enfant qui disparaît
C'est l'Univers qui tire un trait
Sur un espoir pour l'avenir
De pouvoir nous appartenir

J'ai vu des enfants s'en aller
Sourire aux lèvres et cœur léger
Vers la mort et le paradis
Que des adultes avaient promis

Mais quand ils sautaient sur les mines
C'était Mozart qu'on assassine
Si le bonheur est à ce prix
De quel enfer s'est-il nourri?

Et combien faudra-t-il payer
De silence et d'obscurité
Pour effacer dans les mémoires
Le souvenir de leur histoire?

Quel testament, quel évangile
Quelle main aveugle ou imbécile
Peut condamner tant d'innocence
À tant de larmes et de souffrances?

La peur, la haine et la violence
Ont mis le feu à leur enfance
Leurs chemins se sont hérissés
De misère et de barbelés

Peut-on convaincre un dictateur
D'écouter battre un peu son cœur?
Peut-on souhaiter d'un président
Qu'il pleure aussi de temps en temps?

Pour les enfants du monde entier
Qui n'ont de voix que pour pleurer
Je voudrais faire une prière
À tous les Maîtres de la Terre

Dans vos sommeils de somnifères
Où vous dormez les yeux ouverts
Laissez souffler pour un instant
La magie de vos cœurs d'enfants

Puisque l'on sait de par le monde
Faire la paix pour quelques secondes
Au nom du Père et pour Noël
Que la trêve soit éternelle

Qu'elle taise à jamais les rancœurs
Et qu'elle apaise au fond des cœurs
La vengeance et la cruauté
Jusqu'au bout de l'éternité

Je n'ai pas l'ombre d'un pouvoir
Mais j'ai le cœur rempli d'espoir
Et de chansons pour aujourd'hui
Que sont des hymnes pour la vie

Et des ghettos, des bidonvilles
Du cœur du siècle de l'exil
Des voix s'élèvent un peu partout
Qui font chanter les gens debout

Vous pouvez fermer vos frontières
Bloquer vos ports et vos rivières
Mais les chansons voyagent à pied
En secret dans des cœurs fermés

Ce sont les mères qui les apprennent
à leurs enfants qui les reprennent
Elles finiront par éclater
Sous le ciel de la liberté

Pour les enfants du monde entier.

mercredi 15 décembre 2021

ARTE | La Magie Du Son


 

Vaccination universelle ? Emile Zola et le conditionnement moderne

 


 source : https://strategika.fr/2021/12/15/vaccination-universelle-emile-zola-et-le-conditionnement-moderne/

 

Tout le monde se vaccine même quand Delfraissy explique que cela ne sert pas. Essayons d’expliquer pourquoi, même si notre conception de l’humanité doit en prendre un coup. Il est temps de remettre le troupeau vacciné à sa place. 10% de rebelles, c’est déjà beaucoup.

A partir de 1780, l’humanité est entrée dans un cycle qui sera le dernier, avant la liquidation ou la transformation des privilégiés de notre espèce (le transhumanisme). La révolution française marque l’apparition de l’homme métronome, du libre citoyen aveugle et dominé par les forces de l’idée et des constitutions. Comme l’écrit Augustin Cochin, le plus grand observateur de l’histoire du phénomène révolutionnaire :

« Avec le régime nouveau les hommes disparaissent, et s’ouvre en morale même l’ère des forces inconscientes et de la mécanique humaine. »

Cochin explique aussi pourquoi nous partons toujours perdants face à la masse progressiste et ses imprécations :

« L’anarchie donne des leçons de discipline au parti de l’ordre en déroute. En devenant patriote, la masse des Français semble s’être donné un unique et invisible système nerveux, que le moindre incident fait tressaillir à l’unisson et qui fait d’elle un seul grand corps. »

La destruction du système nerveux, c’est bien la clé. La destruction créatrice… Aux forces de l’idée correspondent les forces du marché renforcées par une autre révolution irrésistible, l’industrielle. Le marché repose sur la vente aux masses. Comment faire pour nous faire acheter ? Un auteur finalement assez peu connu, Emile Zola, décrit dans son roman sur le développement darwinien des grands magasins l’émergence de la nouvelle puissante totalitaire du grand commerce, ce chancre du monde, comme dira Céline à New York.

Zola admire la puissance mécanique du Bonheur des Dames et de la machinerie commerciale :

« Il y avait là le ronflement continu de la machine à l’œuvre, un enfournement de clientes, entassées devant les rayons, étourdies sous les marchandises, puis jetées à la caisse. Et cela réglé, organisé avec une rigueur mécanique, tout un peuple de femmes passant dans la force et la logique des engrenages. »

Le but est d’attirer, de faire vendre, de briser les résistances de l’individu : Zola n’a pas attendu les centres commerciaux du Qatar et de Shanghai, et le cours en bourse d’Apple ou LVMH pour écrire :

« En décuplant la vente, en démocratisant le luxe, ils devenaient un terrible agent de dépense, ravageaient les ménages, travaillaient au coup de folie de la mode, toujours plus chère. »

Zola compare la conquête de la cliente à la séduction sexuelle. Même la modeste héroïne Denise est conquise par la luisante toute-puissance du magasin et de ses marchandises : « le Bonheur des Dames achevait de la prendre tout entière. » Elle en tombe amoureuse du patron !

Bouret, le maître de céans, est d’ailleurs comparé à un cavaleur.

« Et, quand il lui avait vidé la poche et détraqué les nerfs, il était plein du secret mépris de l’homme auquel une maîtresse vient de faire la bêtise de se donner… On la connaissait pour sa rage de dépense, sans force devant la tentation, d’une honnêteté stricte, incapable de céder à un amant, mais tout de suite lâche et la chair vaincue, devant le moindre bout de chiffon. »

Cinquante ans plus tard, le théoricien de la propagande soviétique Tchakhotine parla dans un livre surévalué de sexuel viol des foules. A la même époque, le neveu de Freud Bernays encourage les femmes à fumer en public avec le succès que l’on sait (au nom bien sûr de leur libération : aujourd’hui pourtant on les somme de ne plus fumer au bureau ou ailleurs…). Mais Zola, excellent observateur de son temps, décrit les bonnes et simples recettes pour le conditionnement de la clientèle. C’est que cette masse (fuge turbam, disait Sénèque) ne rêve que d’être étourdie, hypnotisée et manipulée :

« La grande puissance était surtout la publicité. Mouret en arrivait à dépenser par an trois cent mille francs de catalogues, d’annonces et d’affiches… Il professait que la femme est sans force contre la réclame, qu’elle finit fatalement par aller au bruit. »

On sait bien maintenant que l’abrutissement du troupeau vient par la musique de fond, par le bruit, par la noise, comme on disait en vieux français. Donc Bouret veut du bruit en bon expérimentateur de la psychologie des foules chère à Le Bon.

« Partout, il exigeait du bruit, de la foule, de la vie ; car la vie, disait-il, attire la vie, enfante et pullule. De cette loi, il tirait toutes sortes d’applications. D’abord, on devait s’écraser pour entrer, il fallait que, de la rue, on crût à une émeute. »

Zola joue encore sur une autre métaphore, celle de la religion, que l’on file à propos du sport omniprésent dans nos médias achetés et nos cerveaux conditionnés, mais il l’applique plus subtilement au commerce – comme on le fera plus tard à la politique, qui est une autre forme du commerce. Zemmour ? Macron ? Pécresse ? Faites votre choix, gentilles brebis !

« Sous la grâce même de sa galanterie, Mouret vendait de la femme à la livre : il lui élevait un temple, la faisait encenser par une légion de commis, créait le rite d’un culte nouveau ; il ne pensait qu’à elle, cherchait sans relâche à imaginer des séductions plus grande… »

Zola en écrivant cela ne pense même pas au serpent de la Bible. Dans sa cervelle médiocre de laïque, le conditionnement du cerveau est le même pour la religion ou pour l’achat de chiffons – ce n’est d’ailleurs pas faux quand on pense au succès planétaire des évangélistes. La « cathédrale du commerce » a simplement pris la place de l’ancienne ! Il va, parlant toujours de Mouret, jusqu’à conclure dans cette envolée presque épique :

« Sa création apportait une religion nouvelle, les églises que désertait peu à peu la foi chancelante étaient remplacées par son bazar, dans les âmes inoccupées désormais. La femme venait passer chez lui les heures vides, les heures frissonnantes et inquiètes qu’elle vivait jadis au fond des chapelles : dépense nécessaire de passion nerveuse, lutte renaissante d’un dieu contre le mari, culte sans cesse renouvelé du corps, avec l’au-delà divin de la beauté. »

Lutte d’un nouveau dieu contre le mari ? Avec son style vulgaire, l’auteur de J’accuse voit que le divorce viendra avec le commerce. La famille détruite ou recomposée est plus rentable, tout simplement. Car la femme libérée, disait un homme d’affaires américain, paiera enfin des impôts.

 

 

 

 

Photo : musique violon


 

Quand plus rien ne va... il reste la musique

 SOURCE  BLOG MONAZARTS : https://monazarts.blogspot.com/2021/12/quand-plus-rien-ne-va-il-reste-la.html

 

Aucune thérapie n'y a a jamais rien fait : la fin de l'année est et demeure, quoique je fasse, le pire moment de l’année, et il est long, il va du mois d’Octobre  à début Janvier !
Que n’ai-je fait au long de ces années pour échapper à l’étreinte monstrueuse du dragon tapi sous mon sommier, que n’ai-je inventé pour refuser les invitations, et quelles maladies, arrivées fort à propos, m’ont clouée au lit le temps que passent ces «  fêtes » obligées, ces repas sans fin, où la peur que tout disjoncte me rendait à l’état de l' anxiété d'une biche pourchassée dans la forêt par une meute de chiens assoiffés à l’idée du sang de la curée ?

Plus que jamais, cette année 2021 m’anéantit et jusqu’il y a une heure, j’y laissais bientôt ma peau : pourquoi vivre encore, où puiser quelque beauté ?
Toute la créativité qui vivait en moi s’était écoulée  et tarie, et ne demeurait plus qu’un oued desséché où plus même un acacia ne survivait.
Et là, j’ai entendu le son d’un archet sur une corde de violon.
Je pensais mon cœur devenu sec, incapable de ressentir d’autre émotion que la colère qui m’habite depuis des mois.
J’avais oublié qu’il reste toujours, où que j’aille, la musique…
La musique des sphères de l’Univers silencieux et magnifique,  la musique du vent dans les arbres, la musique de Rachmaninov, de Bruckner, de Wagner, de Chopin, de Beethoven, des préludes, des Nocturnes, et des « Pianiste sur l’Océan ».
Les yeux fermés je la laisse me purifier l’âme comme une pluie d’été bienfaisante, je la laisse s’infiltrer dans chaque pore de ma peau, dans chaque nerf, chaque neurone, et elle agit en douceur, massage d’amour, message d’amour à mon corps qui n’en peut plus de ne plus être touché avec tendresse et affection, qui se meurt de manque de mains aimantes.
Quand rien ne va plus, il reste… la musique et c’est ce voeu que je me répète souvent : à ma mort, puissé-je retomber sur la terre en notes de musique pour soulager les cœurs meurtris. 


dimanche 12 décembre 2021

Gunther Anders et le virus de la télévision

 


 

source  : https://strategika.fr/2021/12/11/gunther-anders-et-le-virus-de-la-television/

Par Nicolas Bonnal

 

La fin du monde a donc pu venir avec une simple boite de Pandore : la télévision. C’est elle qui impose tout, avec le Pentagone et Madison avenue, disait Patrick McGoohan en répondant à Warner Troyer à une question sur notre feuilleton préféré. Là, elle impose le nazisme médical (les camps en Australie sont réels), le génocide malthusien sans frontières, la peur omniprésente, le transhumain et la misère universelle. Rien que ça ? Oui, oui, rien que ça. Déjà Ovide et Virgile décrivent (je les ai commentés aussi sur ce point) le rôle sinistre de Fama qui ne désigne pas, comme le disent nos imbéciles cours de latin, la renommée, mais les news et leur rôle apocalyptique sur les consciences (voyez aussi mon texte De Platon à Cnn).

Comme disait Lucien, sans la télévision l’on n’aurait même pas su qu’il y avait épidémie. La peste noire évoqué par les bouffons fascistes aux commandes a tué 40% des Européens, le coronavirus 0.4% de la population globale, et encore ; on a transformé une petite grippe bien moins mortelle que l’espagnole et tout aussi suspecte en Fin du monde pour les besoin de la cause : la Fin du monde précisément – renommée Reset. Plein d’imbéciles refusent encore de voir la réalité du complot, n’y voyant sans rire que l’incompétence. La théorie du complot devient l’insulte supérieure – et donc l’ultime stratagème – dont parle Schopenhauer à la fin de son Art d’avoir toujours raison : « Ultime stratagème Soyez personnel, insultant, malpoli Lorsque l’on se rend compte que l’adversaire nous est supérieur et nous ôte toute raison, il faut alors devenir personnel, insultant, malpoli. Cela consiste à passer du sujet de la dispute (que l’on a perdue), au débateur lui-même en attaquant sa personne… »

La télévision (coup de génie de ces chaînes news avec l’actu en bandeau – répétition, seule figure de rhétorique importante, disait Napoléon qui s’y connaissait mieux qu’un pape jésuite en propagande) est donc la grande triomphatrice de cette fausse pandémie. Elle a maté le monde pour les oligarques fous et les gouvernements dictatoriaux et elle imposera le Reset et la dictature informatique comme à la parade. Nous aurons le grand camp de concentration électronique promis dans l’indifférence ou l’assentiment général du troupeau. Debord sur la question dans les années soixante et Gunther Anders dans les années cinquante nous avaient prévenus. La messe des téléphages imposera sa laisse électronique aux non vaccinés qui seront de toute manière transformés en parias, les Vladimir et Estragon de la terrifiante pièce de Beckett citée et commentée par Anders.

Philosophe de formation allemande, juif libre et non libéral de noble fibre (même Adorno se moque des « juifs libéraux » dans son essai sur les médias), Anders brosse un tableau d’épouvante de cette humanité abrutie dans sa peu connue Obsolescence de l’homme écrit en 1956, quand la télé fait des ravages aux USA (c’est elle qui fera élire le catastrophique – n’en déplaise à certains – Kennedy). Le cinéma s’en rendait compte. Voyez le film « Il fait toujours beau temps » de Stanley Donen (et par là même notre ouvrage sur la comédie musicale, très bons pour les « fêtes ») et « l’Homme au complet gris » de Mervyn Le Roy qui montre la destruction de la famille américaine de l’époque (trois enfants, le chien, la caravane, le pavillon, etc.) par cette même télévision. La télévision c’est la disparition du foyer, de la vie intérieure et du noyau solidaire. Anders écrit à ce propos des lignes extraordinaires :

« Ce mode de consommation permet en réalité de dissoudre complètement la famille tout en sauvegardant l’apparence d’une vie de famille intime, voire en s’adaptant à son rythme. Le fait est qu’elle est bel et bien dissoute : car ce qui désormais règne à la maison grâce à la télévision, c’est le monde extérieur – réel ou fictif – qu’elle y retransmet. Il y règne sans partage, au point d’ôter toute valeur à la réalité du foyer et de la rendre fantomatique – non seulement la réalité des quatre murs et du mobilier, mais aussi celle de la vie commune. Quand le lointain se rapproche trop, c’est le proche qui s’éloigne ou devient confus. Quand le fantôme devient réel, c’est le réel qui devient fantomatique. Le vrai foyer s’est maintenant dégradé et a été ravalé au rang de « container» : sa fonction n’est plus que de contenir l’écran du monde extérieur. »

Or le monde extérieur c’est le virus et il va tout conditionner : je suis l’alpha et l’omicron, le principe et la Fin de votre monde.

Le livre de Gunther Anders et riche et long, on ne va se concentrer que sur cette seule question de la destruction de la famille, à l’heure où les parents (comme les profs) détruisent, vaccinent et masquent leurs enfants, sauf une poignée de louves. Il ajoute :

« La télévision a liquidé le peu de vie communautaire et d’atmosphère familiale qui subsistait dans les pays les plus standardisés. »

Rappelons que ce sont les pays les plus riches- les plus standardisés – qui se sont jetés sur les vaccins. Certains aiment citer l’occident et sa civilisation (qui a disparu depuis deux siècles – voir mes textes sur Guénon et Chateaubriand), ils sont servis ! Etre un occidental signifie être un riche et vieux consommateur et téléphage abruti, strictement rien d’autre. L’homme libre n’est jamais occidental. Le moyen âge se référait à l’orient comme le psalmiste.

« Les fantômes (les envahisseurs du célèbre feuilleton) ont gagné : Sans même que cela déclenche un conflit entre le royaume du foyer et celui des fantômes, sans même que ce conflit ait besoin d’éclater, puisque le royaume des fantômes a gagné dès l’instant où l’appareil a fait son entrée dans la maison : il est venu, il a fait voir et il a vaincu. Dès que la pluie des images commence à tomber sur les murailles de cette forteresse qu’est la famille, ses murs deviennent transparents et le ciment qui unit les membres de la famille s’effrite : la vie de famille est détruite. »

La télé aussi a marqué la Fin du christianisme (Cène/Table) :

« Ce qui ne veut pas dire que la télévision est maintenant devenue le centre de la famille. Au contraire. Ce que l’appareil représente et incarne, c’est précisément le décentrement de la famille, son excentration.

Il est la négation de la table familiale. »

Être ensemble c’est regarder la télé ensemble. On est certes réunis, dit Guy Debord, mais dans le séparé.

Simple auditeur, le téléspectateur devient un serf. Et dans une brillante note le traducteur Christophe David écrit :

« Die Horige, qui désigne le serf, est un dérivé du verbe horen, écouter. Le serf est celui qui écoute silencieusement les ordres de son maître et ne les conteste jamais. Son statut juridique est proche de celui de l’enfant. C’est donc par un calembour étymologique qu’Anders assimile au cours de ce paragraphe l’attitude infantile de l’auditeur (der Horer) à celle du serf. »

Internet qui n’est qu’une énorme télé pour 90 ou 99% de la masse a renforcé cette aliénation. Il y a vingt ans j’avais forgé la notion de techno-serf dans mon livre sur internet (notion qui m’a été volée). Nous y sommes.

On se consolera avec Guénon en rappelant qu’il y a longtemps que l’occident est une civilisation hallucinatoire : le mythe de Faust, l’imprimerie…

Sources :

Gunther Anders – L’obsolescence de l’homme (Ivréa)

Nicolas Bonnal – Internet nouvelle voie initiatique

Debord – La Société du Spectacle

Schopenhauer –L’art d’avoir toujours raison (Wikisource !)

http://www.dedefensa.org/article/de-platon-a-cnn-lenchainement-par-les-infos

https://www.dedefensa.org/article/divagations-et-citations-sur-les-simulacres

 

 

Le torrent




 source karaoke : https://youtu.be/zDIIMU4ThPo

Illustration peinture de Claude Carvin

 

 

mercredi 8 décembre 2021

Vangélis - Hymne à la Femme


 Peintures : Gustave Jean Jacquet - J.J. Lefebvre - Charles Amable Lenoir - Emile Munier - W.A. Bouguereau - James Sand - Julien Dupré - Emile Vernon - William Clarke Wontner - Carl Zewy - Bernard Dicksee -

I comme Icare - Comment un tyran se fait obéir


 

lundi 6 décembre 2021

Aussitôt que la lumière


 Chanson d'Adam Billaut (1602 - 1662)
Harmonisée pour l'accordéon par Patrice Pertuit
Accompagnement Patrice Pertuit

 

 Site de Patrice Pertuit (créations musicales)



Chaîne You tube :
 
 
 
Aussitôt que la Lumière
 

Aussitôt que la lumière

A redoré nos coteaux

Je commence ma carrière

Par visiter mes tonneaux.

Ravi de revoir l'aurore

Le verre en main, je lui dis

Vois tu sur la rive maure
Plus qu'à mon nez de rubis ?

 

Le plus grand roi de la terre,
Quand je suis dans un repas,
S'il me déclarait la guerre
Ne m'épouvanterait pas :
A table, rien ne m'étonne
Et je pense quand je bois,
Si là-haut Jupiter tonne,
Que c'est qu'il a peur de moi.

 

Si quelque jour étant ivre,
La mort arrêtait mes pas,
Je ne voudrais pas revivre
Pour changer ce grand trépas ;
Je m'en irais dans l'Averne
Faire enivrer Alecton,
Et planter une taverne
Dans la chambre de Pluton.

 

Par ce nectar délectable
Les démons étant vaincus,
Je ferais chanter  au diable
Les louanges de Bacchus.
J'apaiserais de Tantale
La grande altération,
En passant l'onde infernale
Je ferais boire Ixion.

 

Au bout de ma quarantaine,
Cent ivrognes m'ont promis
De venir la tasse pleine
Au gîte où l'on m'aura mis :
Pour me faire une hécatombe,
Qui signale mon destin,
Ils arroseront ma tombe
De plus de cent brocs de vin.

 

De marbre ni de porphyre
Qu'on ne fasse mon tombeau :
Pour cercueil je ne désire
Que le contour d'un tonneau
Et veux qu'on peigne ma trogne
Avec ces vers à l'entour :
"Ci-gît le plus grand ivrogne
Qui jamais ait vu le jour."