mardi 23 novembre 2021

Le français ? Une langue animale... par Jean d'Ormesson

 

 


 

 

 «Myope comme une taupe», «rusé comme un renard» «serrés comme des sardines»... les termes empruntés au monde animal ne se retrouvent pas seulement dans les fables de La Fontaine, ils sont partout.

La preuve : que vous soyez fier comme un coq, fort comme un bœuf, têtu comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes tous, un jour ou l'autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche.

Vous arrivez à  votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme un gardon et là, ... pas un chat! Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin.

 Il y a anguille sous roche et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l'a certifié: cette poule a du chien, une vraie panthère! C'est sûr, vous serez un crapaud mort d'amour. Mais tout de même, elle vous traite comme un chien.

 Vous êtes prêt à  gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive. Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard. Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait aussi plate qu'une limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine. Une vraie peau de vache, quoi! Et vous, vous êtes fait comme un rat.

 Vous roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse, mais vous restez muet comme une carpe. Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du coq à  l'âne et finissez par noyer le poisson. Vous avez le cafard, l'envie vous prend de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon). Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre.

 Ce n’est pas que vous êtes une poule mouillée, vous ne voulez pas être le dindon de la farce. Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos airs d'ours mal léché, faut pas vous prendre pour un pigeon car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie.

 Et puis, cela aurait servi à  quoi de se regarder comme des chiens de faïence. Après tout, revenons à nos moutons: vous avez maintenant une faim de loup, l'envie de dormir comme un loir et surtout vous avez d'autres chats à fouetter.

 

Emaux de Limoges


 

Emaux de Limoges

 
 
 


 

Né en 19 avec un masque - Luttons aujourd'hui pour l'avenir de nos enfants !!!


 

La dame brune






 

jeudi 18 novembre 2021

Georges Chelon - Créer


 

Abbé Pierre



 

" Je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir.

Je continuerai à aimer, même si les autres distillent la haine.

Je continuerai à construire, même si les autres détruisent.

Je continuerai à parler de paix, même au milieu d’une guerre.

Je continuerai à illuminer, même au milieu de l’obscurité.

Je continuerai à semer, même si les autres piétinent la récolte.

Et je continuerai à crier, même si les autres se taisent.

Et je dessinerai des sourires sur des visages en larmes.

Et j’apporterai le soulagement, quand on verra la douleur.

Et j’offrirai des motifs de joie là où il n’y a que tristesse.

J’inviterai à marcher celui qui a décidé de s’arrêter…

Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés. "

Abbé Pierre



LA FIN DE LA VIE ET LE DEBUT DE LA SURVIVANCE


 

vendredi 12 novembre 2021

Les femmes sont sur la terre (Victor Hugo)


 

 

 

Les femmes sont sur la terre (Victor Hugo)

Les femmes sont sur la terre
Pour tout idéaliser ;
L'univers est un mystère
Que commente leur baiser.

C'est l'amour qui, pour ceinture,
A l'onde et le firmament,
Et dont toute la nature,
N'est, au fond, que l'ornement.

Tout ce qui brille, offre à l'âme
Son parfum ou sa couleur ;
Si Dieu n'avait fait la femme,
Il n'aurait pas fait la fleur.

A quoi bon vos étincelles,
Bleus saphirs, sans les yeux doux ?
Les diamants, sans les belles,
Ne sont plus que des cailloux ;

Et, dans les charmilles vertes,
Les roses dorment debout,
Et sont des bouches ouvertes
Pour ne rien dire du tout.

Tout objet qui charme ou rêve
Tient des femmes sa clarté ;
La perle blanche, sans Eve,
Sans toi, ma fière beauté,

Ressemblant, tout enlaidie,
A mon amour qui te fuit,
N'est plus que la maladie
D'une bête dans la nuit.

 

 

mardi 2 novembre 2021

Réflexion

 


 

 

 Bien que l’homme dispose de la parole, de la raison et d’une conscience, bien qu’il reçoive une éducation, il n’en reste pas moins que c’est l’être le plus destructeur qui soit.


Homme, tu te dis « civilisé » , mais tu ne fais montre d’aucune « humanité ». Dans ta barbarie, sauvagerie, tu n’as aucune limite, puisque tu as même réussi à éliminer de la surface de la terre tous les peuples et ethnies qui vivaient en harmonie avec la Nature.


Ton Histoire n’est faite que de guerres et de destructions.


La Terre nourricière, généreuse, t’accueillait et te donnait les conditions d’une vie heureuse et en paix. En échange ton choix fut de prendre, piller, blesser, épuiser, enfin détruire ta bienfaitrice. Tu n’es qu’un vulgaire parasite. Le pire.


Puisque même les animaux régis par leurs instincts, vivent en symbiose avec la nature et respectent avec leurs moyens ses règles. Aucune espèce ne s’est auto détruite. Aucune espèce n’a détruit une autre espèce. Aucune espèce n’a jamais rompu l’équilibre de l’écosystème.


Notre société a-t-elle conscience qu’en persistant dans cette voie destructrice, personne ne sera alors épargné par les catastrophes qu’elle nous prépare. Que représenteront pouvoir et argent lorsque l’air sera devenu irrespirable, l’eau inconsommable et qu’il ne restera plus que l’espèce humaine comme forme de vie sur Terre ? 


Il sera trop tard.