jeudi 30 septembre 2021

VIEILLIR EN BEAUTÉ... ET EN SAGESSE (Félix Leclerc)





VIEILLIR EN BEAUTÉ... ET EN SAGESSE

 

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son cœur,
Sans remords, sans regret, sans regarder l’heure.
Aller de l’avant, arrêter d’avoir peur,
Car à chaque âge se rattache un bonheur.

 

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son corps,
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L’âge n’a rien à voir avec la mort.

 

Vieillir en beauté, c’est donner un coup de pouce!
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu’il y a toujours quelqu’un à la rescousse.

 

Vieillir en beauté, c’est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d’antan.
Être fier d’avoir les cheveux blancs,
Car pour être heureux, on a encore le temps.

 

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour,
Car où que l’on soit, à l’aube du jour,
Il y a quelqu’un à qui dire bonjour.

 

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec espoir,
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu’au fond, ce n’est qu’un au revoir!

 


Ne regrette pas de vieillir.
C'est un privilège refusé à beaucoup!

Félix Leclerc

Viens danser la bourrée (Patrice Pertuit - Gérard Salert)


 

Diaporama : Gérard Salert - Accompagnement : Patrice Pertuit

 

 Site de Patrice Pertuit (créations musicales)

Le meurtre de l'esprit


 

mercredi 29 septembre 2021

La dernière feuille (Patrice Pertuit)





 
 
Musique et accompagement : Patrice Pertuit

Poésie :  Théophile Gautier 

Interprète : Christine










Site de Patrice Pertuit (créations musicales)

Chaîne You tube :







La dernière feuille


Dans la forêt chauve et rouillée
Il ne reste plus au rameau
Qu'une pauvre feuille oubliée,
Rien qu'une feuille et qu'un oiseau

Il ne reste plus dans mon âme
Qu'un seul amour pour y chanter,
Mais le vent d'automne qui brame
Ne permet pas de l'écouter.

L'oiseau s'en va, la feuille tombe,
L'amour s'éteint, car c'est l'hiver.
Petit oiseau, viens sur ma tombe
Chanter, quand l'arbre sera vert !




lundi 27 septembre 2021

Du discernement à apporter dans nos lectures et les objets de nos études (Pierre Nicole - 1625/1695)

 

 

 


 

 

Il faut considérer que l’étude est la culture et la nourriture de notre esprit. Ce que nous lisons entre dans notre mémoire, et y est reçu comme un aliment qui nous nourrit et comme une semence qui produit dans les occasions des pensées et des désirs. Si l’on ne prend point indifféremment toute sorte d’aliments, et si l’on évite avec soin tous ceux qui nous peuvent nuire, si l’on ne sème pas dans ses terres toutes sortes de semences, mais seulement celles qui sont utiles, combien doit-on encore apporter plus de discernement à ce qui sert de nourriture à notre esprit, et ce qui doit être la semence de nos pensées ? Car ce que nous lisons aujourd’hui avec indifférence se réveillera dans les occasions, et nous fournira, sans même que nous nous en apercevions, des pensées qui seront une source de bien ou de mal. Mais, dans la nourriture du corps, l’on distingue d’ordinaire par le goût même ce qui nuit à la santé. Il n’en est pas de même dans les aliments de l’âme. Nous n’avons point naturellement de goût spirituel, qui distingue les bons aliments des mauvais. Nous trouvons même quelquefois les poisons plus agréables que les meilleures nourritures, tant notre goût spirituel est corrompu. Et ainsi il faut suppléer par une attention toute particulière à cette corruption de notre esprit, et c’est une des manières dont nous devons pratiquer cet avertissement du Sage : « Appliquez-vous avec tout le soin possible à la garde de votre coeur». Ce qui nous doit porter à veiller avec soin sur tout ce qui entre dans un vase si précieux.



Fin de récital de William Theviot au Château Prieuré Marquet


 

dimanche 26 septembre 2021

vendredi 24 septembre 2021

Mon pays était beau



 



source karaoké : https://youtu.be/xGKcE3a1ZLw (Peinture signée Coussedière - village Haute Vienne)




MON PAYS ETAIT BEAU Mon pays était beau D'une beauté sauvage Et l'homme le cheval et le bois et l'outil Vivaient en harmonie Jusqu'à ce grand saccage Personne ne peut plus simplement vivre ici Il pleut sur ce village Aux ruelles obscures Et rien d'autre ne bouge Le silence s'installe au pied de notre lit O silence Tendre et déchirant violon Gaie fanfare Recouvre-nous Du grand manteau de nuit De tes ailes géantes

Mon pays était beau D'une beauté sauvage Et l'homme le cheval et le bois et l'outil Vivaient en harmonie Jusqu'à ce grand saccage Personne ne peut plus simplement vivre ici


Extrait de l'obsolescence de l'homme (Gunther Anders)

 





Extrait de l’obsolescence de l’homme, de Gunther Anders





« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.
L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir ».


 

 

Peinture : Nigel cox


 

samedi 18 septembre 2021

Citation : Paul Valéry

 


 

 

 

« L’homme moderne est l’esclave de la modernité : il n’est point de progrès qui ne tourne à sa plus complète servitude. Le confort nous enchaîne. La liberté de la presse et les moyens trop puissants dont elle dispose nous assassinent de clameurs imprimées, nous percent de nouvelles à sensations. La publicité, un des plus grands maux de ce temps, insulte nos regards, falsifie toutes les épithètes, gâte les paysages, corrompt toute qualité et toute critique, exploite l’arbre, le roc, le monument et confond sur les pages que vomissent les machines, l’assassin, la victime, le héros, le centenaire du jour et l’enfant martyr.
Tout ceci nous vise au cerveau. Il faudra bientôt construire des cloîtres rigoureusement isolés, où ni les ondes, ni les feuilles n’entreront ; dans lesquels l’ignorance de toute politique sera préservée et cultivée. On y méprisera la vitesse, le nombre, les effets de masse, de surprise, de contraste, de répétitions, de nouveauté et de crédulité. C’est là qu’à certains jours on ira, à travers les grilles, considérer quelques spécimens d’hommes libres. »
 
 
Paul Valéry, Regards sur le monde actuel

P'tit guide pratique du totalitarisme 2021/2022, pour les nuls - Louis Fouché (médecin anesthésiste-réanimateur français)


vendredi 17 septembre 2021

Rose trémière


 

Citation : Germaine Tillion

 


 

 

 

“L'humanité se compose de deux minuscules minorités : celle des brutes féroces, des traîtres, des sadiques systématiques d'une part, et de l'autre celle des hommes de grand courage et de grand désintéressement qui mettent leur pouvoir, s'ils en ont, au service du bien. Entre ces deux extrêmes, l'immense majorité d'entre nous est composée de gens ordinaires, inoffensifs en temps de paix et de prospérité, se révélant dangereux à la moindre crise.”
 
 
 
Germaine Tillion
 
 
 
 


 

Illustration


 

mercredi 8 septembre 2021

Tradition : Le tablier de nos grands-mères

 

source :  texte paru de nombreuses fois sur internet.








Je crois que les jeunes d'aujourd'hui ignorent ce qu'est un tablier...

Vous souvenez-vous du tablier de votre grand-mère ?

Les mères et grand-mères portaient un tablier par-dessus leurs vêtements pour les protéger car elles avaient peu de robes de rechange.

En fait, il était beaucoup plus facile de laver un tablier habituellement en coton qu’une robe, une blouse ou une jupe, faites d’autres tissus.

Le principal usage du tablier de grand-mère était donc de protéger la robe, mais en plus de cela il servait de gant pour retirer un plat brûlant du fourneau, bien avant l’invention des « mitaines à fourneau ». Il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants et, à certaines occasions, pour nettoyer les frimousses sales.

Depuis le poulailler, le tablier servait aussi à transporter les œufs, les poussins à réanimer, et parfois les œufs à moitié éclos que maman déposait dans un fourneau tiède afin de faciliter leur éclosion.

Quand il y avait de la visite, le tablier servait d’abri aux enfants timides d’où l’expression : « Se cacher dans les jupons de sa mère ».

Par temps frais, maman le relevait pour s’y emmitoufler les bras et les épaules, par temps chaud alors qu’elle cuisinait devant le poêle à bois, elle y épongeait la sueur de son front.

Ce bon vieux tablier faisait également office de soufflet, alors qu’elle l’agitait au-dessus du feu de bois pour le ranimer.

C’est lui qui servait à transbahuter pommes de terre et bois sec jusque dans la cuisine.

Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes ; après que les petits pois aient été récoltés, venait le tour des choux. En fin de saison, il était utilisé pour ramasser les pommes tombées de l’arbre.

Quand des visiteurs arrivaient à l’improviste, c’était surprenant de voir avec quelle rapidité ce vieux tablier pouvait faire la poussière.

A l’heure du repas, grand-mère allait sur le perron agiter son tablier, c’était signe que le dîner était prêt, et les hommes aux champs savaient qu’ils devaient passer à table.

Grand-mère l’utilisait aussi pour sortir la tarte aux pommes du four et la poser sur le rebord de la fenêtre, afin qu’elle refroidisse ; de nos jours sa petite fille l’y pose aussi, mais pour la décongeler… Autres temps, autres mœurs !

Il faudra de bien longues années avant que quelqu’un invente un vêtement qui puisse rivaliser avec ce bon vieux tablier utile à tant de choses.

Danger ?

On deviendrait bien fou aujourd’hui rien que de songer à la quantité de microbes qui pouvaient s’accumuler sur le tablier en une seule journée !!

En réalité, la seule chose que les enfants de l’époque aient attrapée au contact du tablier de maman ou de grand-maman, c’est de l’AMOUR !!

samedi 4 septembre 2021

Le Misanthrope (Molière)

 



Alceste : "....Trahi de toutes parts, accablé d’injustices,
 
Je vais sortir d’un gouffre où triomphent les vices,
 
Et chercher sur la terre un endroit écarté
 
Où d’être homme d’honneur on ait la liberté."
 
 
 
 
 

Salut d'Amour (Orchestral version) by Sir Edward Elgar