mercredi 2 mars 2022

Quand chaque jour qui va (texte : Gérard Salert - Musique et accompagnement : Jean-Marie Djibedjian)



 

 

 

          Quand chaque jour qui va emporte au fil des heures 
           Quelques lambeaux d'espoir, de douces illusions;
           Quand chaque jour apporte aux premières lueurs 
           De grands coups de poignard aux moindres guérisons,
           On se laisse envahir par la mélancolie 
           Qui se glisse insidieuse, au plus profond des lits.
 
           Lors, on se trouve empli par une lassitude,
           Un découragement qui nous rend la vie rude.
           A nous donner l'envie de tout jeter par terre,
           On peut se foutre à l'eau ou s' envoyer en l'air,
           C'est le moindre des maux car le pire d'entre eux
           Nous ôte le désir d'émettre même un voeu.
 
           Sans raison apparente, on se met à pleurer;
           Il pleut comme en Novembre et le vent peut souffler .
           On patauge, on s'enlise, on s'efforce, on se vide;
           Un fantôme nous hante et tout devient morbide.
           Mais l'heure n'est surtout pas au laisser aller 
           Car il faut réagir, lutter d'arrache-pied.
 
           Rien n'est jamais acquis pour un jour, pour un an.
           Qui sait si ce demain sera fait autrement ?
           Le bonheur est bien là, juste à portée de main:
           Il tourne et retourne sur la roue du destin,
           C'est le pompon de ce manège qu'est la vie 
           Et notre corps bandé tout entier s'en saisit.      

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