La dentellière
Que le carillon tinte angélus ou matines,Que le printemps rayonne et, le long du sentier,Fasse, auprès du muguet, refleurir l’églantier,Qu’avril ou que janvier alterne sur Malines ;
Que le gel de l’hiver aux vitres cristallinesS’argente et qu’on soit sans soleil un jour entierOn te trouve toujours assise à ton métierManiant les fuseaux, le fil et les bobines.
Sous tes doigts enchantés naissent de blancs jardinsQue pare de ses fleurs le travail de tes mainsOù le bouquet léger se noue et s’enrubanne ;Et c’est ton rêve diligent et parfuméSans que rien le flétrisse et sans que rien le faneQui vit dans la dentelle où tu l’as enfermé.
Henri de REGNIER
La dentellière
Que le carillon tinte angélus ou matines,
Que le printemps rayonne et, le long du sentier,
Fasse, auprès du muguet, refleurir l’églantier,
Qu’avril ou que janvier alterne sur Malines ;
Que le gel de l’hiver aux vitres cristallines
S’argente et qu’on soit sans soleil un jour entier
On te trouve toujours assise à ton métier
Maniant les fuseaux, le fil et les bobines.
Sous tes doigts enchantés naissent de blancs jardins
Que pare de ses fleurs le travail de tes mains
Où le bouquet léger se noue et s’enrubanne ;
Et c’est ton rêve diligent et parfumé
Sans que rien le flétrisse et sans que rien le fane
Qui vit dans la dentelle où tu l’as enfermé.
Henri de REGNIER
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