peinture : Guiseppe Signorini
La Musique !
Que cette promesse infinie,
Que cet appel délicieux
Dans les longs flots de l’harmonie
L’enveloppe et l’emporte aux cieux !
Les bonheurs purs, les bonheurs libres
L’attirent, dans l’or de ta voix,
Par mille douloureuses fibres
Qu’ils font tressaillir à la fois…
Elle espère, sentant sa chaîne
À l’unisson si fort vibrer,
Que la rupture en est prochaine
Et va soudain la délivrer !
La musique surnaturelle
Ouvre le paradis perdu
L’attirent, dans l’or de ta voix,
Par mille douloureuses fibres
Qu’ils font tressaillir à la fois…
Elle espère, sentant sa chaîne
À l’unisson si fort vibrer,
Que la rupture en est prochaine
Et va soudain la délivrer !
La musique surnaturelle
Ouvre le paradis perdu
Hélas ! Hélas ! il n’est par elle
Qu’en songe ouvert, jamais rendu.
Qu’en songe ouvert, jamais rendu.
Sully Prudhomme
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